1993 : les liégeois, sans être écoutés par les politiciens, disent non à la cruelle méthode d’abattage islamique.

 

LETTRE OUVERTE AUX POLITICIENS DE TOUS BORDS

ABATTOIR ISLAMIQUE A LIEGE

46.235 FOIS NON

 

Nous sommes à ± un an des élections communales. Imaginez 46.235 personnes qui accordent leurs suffrages à un groupe politique suffisamment courageux pour oser prendre une position claire sur le sujet et faire rendre justice aux animaux. 46.235 voix ! De quoi bouleverser n'importe quelle liste électorale, d'abord au niveau communal, ensuite au niveau national.

Messieurs les politiciens, nous sommes en démocratie et quand dans une ville de 174.000 habitants (enfants compris) 46.235 personnes adultes disent non à un projet, leur voix doit être écoutée. Faute de quoi, le mot démocratie doit être remplacé par dictature ou Etat policier.

Léon Roufosse

 

 

DROIXHE: POUR OU CONTRE L'ABATTAGE ISLAMIQUE?

 

Diverses associations de protection animale ont recueilli 46.235 signatures réclamant l'interdiction de cette pratique envisagée à l'abattoir liégeois.

L’abattoir de Droixhe va s'équiper d'une cage d'abattage selon le rituel islamique, titrait « La Meuse» le 30 mars dernier.

Immédiatement, la nouvelle fit le tour des amis des animaux, soulevant des vagues de protestation. Depuis, les remous suscités semblaient s'être apaisés. Le dossier, cependant, est loin d'être clos. A l'abattoir, on annonce en effet l'installation de la cage pour les prochains jours. Mais, du côté des opposants, regroupés autour de certaines associations de protection animale, on présente le résultat d'une pétition, lancée début avril. Un résultat appréciable, puisque 46.235 personnes ont, jusqu'à présent signé le document réclamant l'interdiction de l'abattage selon le rituel islamique.

Pour les responsables de l'intercommunale de l'abattoir liégeois, l'implantation d'une cage d'abattage islamique à Droixhe, c'est l'ouverture assurée de nouveaux marchés, ceux des marchés musulmans, plus particulièrement les Emirats arabes, la Tunisie et la Turquie. Une filière qui représenterait de 200 à 300 bovins par semaine. Un cahier des charges a donc été établi et toute la procédure d'investissement a suivi son cours. La cage devrait être installée dans les prochains jours.

Plusieurs querelles

Mais voilà: du côté des amis des animaux, l' «affaire» fait toujours grand bruit. Au centre de la polémique: la manière dont l'animal doit passer de vie à trépas selon le rituel islamique. Pour qu'il soit propre à la consommation pour les musulmans, le bovin doit en effet être égorgé les pattes en l'air et la gorge tournée vers La Mecque.

Les responsables de l'abattoir avaient espéré mettre un terme aux discussions en promettant que l'animal
serait étourdi avant l'égorgement. Mais cette promesse n'a finalement rien arrangé. Une première querelle divise les musulmans eux-mêmes. Certains considèrent que l'étourdissement est un procédé acceptable pour éviter des souffrances inutiles à l'animal. Mais d'autres n'en veulent pas. Pour eux, l'animal doit absolument être conscient au moment de l'égorgement, sinon la viande est impure à la consommation et son consommateur le devient aussi.

Une autre querelle divise les associations de protection animale. Celles regroupées au sein de ANSPA (Association nationale des sociétés de protection animale) acceptent l'abattage selon le rituel islamique, à condition que l'animal soit étourdi auparavant. Elles ont donc marqué leur accord au projet de Droixhe après avoir, disent-elles, «reçu toutes assurances et garanties que les abattages seraient entrepris conformément à leurs desiderata, en évitant de la sorte toute souffrance à l’animal»

Mais d'autres sociétés, celles qui composent le CNAP (Conseil national de la protection animale), refusent quant à elles tout compromis. Pour elles, pas question d'égorger des animaux les pattes en l'air, même après étourdissement.

Les coutumes

Plusieurs associations d'opposants ont lancé, but avril, une pétition réclamant l'interdiction de tout abattage selon le rituel islamique. Avec un indéniable succès puisqu'à l'heure actuelle, cette pétition a déjà recueilli 46.235 signatures «Nous aurions pu transiger si cette cage devait permettre aux musulmans installés chez nous de ne plus égorger d'animaux dans leur baignoire , explique l'animateur de cette pétition, M. Roufosse. «Mais ce ne sera pas le cas. Les animaux abattus à Droixhe seraient destinés aux princes arabes et aux Turcs riches. Au prix que la viande coûtera une fois arrivée en Arabie ou en Turquie, ce n'est pas le "petit peuple" local qui pourra se l'offrir. »

Forts du succès de leur pétition, les opposants au projet exigent l'interdiction de l'abattage selon le rituel islamique. « A nos yeux, il s'agit de cruauté envers les animaux ", insiste M. Roufosse. "Nos amis arabes comprendront qu'ils doivent respecter les coutumes du pays qui les a accueillis, et ne pas chercher à imposer les leurs. Plutôt que d'envoyer de la viande en Arabie ou en Turquie, on devrait chercher à développer le cheptel de ces pays» Dans les prochains jours, les organisateurs de la pétition vont faire parvenir les 46.235 signatures au ministre compétent dans ce dossier, celui de l'Agriculture, André Bourgeois. "Et s'il ne tient pas compte de l'avis d'un nombre aussi important de personnes, c'est grave ", fait remarquer M. Roufosse. "De toute façon, nous épuiserons toutes les voies légales pour obtenir satisfaction, y compris la mobilisation des milliers de signataires et de leur entourage."

Vous l'aurez compris, cette affaire est loin d'être close.

Ph.MIEST, La Meuse

 

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