Le fils de Léon ROUFOSSE et quelques unes
        des 46235 signatures (Ph. Gérard GUISSARD)

 

 

LEVÉE DE BOUCLIERS CONTRE L'ABATTAGE ISLAMIQUE

Un abattoir : non, merci !

DROIXHE-BRESSOUX- « Non. 46.235 fois non à la cage d'abattage islamique de Droixhe! » Tel est, en substance, le message transmis par l'association Love AnimaIs à l'échevin de la ville de Liège, M. Luc Toussaint, également responsable de l'abattoir liégeois. Et qui; à ce titre, défend l'implantation de cet outil susceptible de 'traiter 300 bêtes par semaine ,à destination de pays comme la Turquie, la Tunisie ou l'Arabie. « Trois cents bêtes par semaine? Il ne faut pas rêver l », s'énerve M. Léon Roufosse, un des responsables de l'association mentionnée ci-dessus et promoteur de la campagne de signatures lancée au pays de Liège contre cette cage d'abattage. « Un simple calcul montre, qu'à un quart d'heure par bête, cela donnerait une moyenne de quinze heures de travail non stop par jour ouvrable pour cette installation. »

« Dépecés vivants! »

L'association Love AnimaIs fait partie du 'Conseil national de la protection animale. Contrairement à la SPA qui, dixit M. Toussaint, a marqué son accord pour l'utilisation de telles installations à Droixhe, cette association s'est élevée, dès le début, contre ce projet. Pourquoi ? Notamment parce que « les vétérinaires consultés affirment que le procédé d'étourdissement qui est utilisé n'est pas sérieux ».

« L'épaisseur du crâne est différent pour chaque espèce de bête, précise M. Roufosse. Il est même différent dans la même espèce suivant l'âge. Pour étourdir un jeune veau, un léger choc suffit. Un bœuf nécessitera un choc très 'violent. Il faut donc un appareil assenant un choc d'une violence différente pour chaque animal ! »

Voilà pour le. matériel d'étourdissement. Pour le reste, on sait que le principe d'utilisation de la cage d'abattage est de suspendre la bête, la tête en bas et tournée vers la Mecque, et de lui couper les carotides pour qu'elle se vide de son sang. Inadmissible, selon Love AnimaIs: « Après l'égorgement, le cœur continue à battre six à sept minutes, parfois plus. Le bovin est un des rares animaux à disposer d'un réseau vertébral alimentant le cerveau à chaque pulsation. " peut garder toute sa conscience même avec les coronaires et les jugulaires tranchées. » C'est à ce niveau que se situe l'une 'des plus grosses craintes des anticages d'abattage islamique: « Tenu par le temps et le quota- plus de 300 bovins à abattre et à dépecer chaque semaine-, une de nos grandes appréhensions est que des animaux bien vivants et même bien conscients, souffrant le martyre, soient hissés et dépecés vivants ! »

«. Coutumes indignes »

Les responsables de l'association Love AnimaIs ne se sentent nullement concernés ou engagés par l'aval donné, selon M. Toussaint, à cette cage d'abattage islamique par les SPA consultées. Au contraire même. «ll nous paraît inimaginable, au nom de coutumes ancestrales et indignes de notre civilisation, d'infliger une souffrance supplémentaire et inutile à ces pauvres bêtes qui vont mourir», insiste M. Roufosse.

Cette prise de position soutenue, rappelons-le, par plus de 46.000 personnes, n'a jusqu'ici pas réussi à mettre un frein au projet de cage d'abattage islamique à Droixhe.

Celle-ci devrait donc être mise en service dans les prochains jours, faisant de l'abattoir de Liège la deuxième installation du pays capable de traiter les bovins selon les us et coutumes des musulmans.

Après Gembloux, installation citée en exemple par M. Toussaint, selon l’association Love Animals. « S’il est ainsi cité en exemple, pourquoi a-t-il connu des problèmes pour manque d’hygiène et pour pollution des cours d’eaux voisins ? », se demande, en conclusion, M. Roufosse.

Ed. F.

La Meuse, 28/10/93

 

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